Mise en ligne d’un fichier qui m’a été transmis, mais dont je n’ai pas réussi à retrouver trace du lien direct sur le site de la BM. On y parle des équilibres économiques du pays, de la politique monétaire et de la politique des prix sur deux produits stratégiques : le riz et l’essence … mais aussi de la rectification de la Loi de Finances 2010 … Extraits :
On the economic front, Madagascar’s quest for stability (albeit not growth) has continued with persistent trends in major indicators over the last few months. Yet, the authorities have been managing strategic prices, intervening on the exchange rate market, and adopting the Revised Budget Law. Those new actions, partly the Government’s response to exogenous factors (i.e.,increases in international commodity prices and non‐traditional capital inflows), have and will influence significantly but unevenly a large variety of stakeholders. The magnitude of these impacts might in turn shape not only future policy but also political decisions. […]
Beyond the above adjustments, it is useful to emphasize three key features of the revised Budget Law:
• The Government anticipates using more domestic resources to finance its deficit, up by 0.5% of GDP compared to the initial Law. This increase is not marginal, since it is equivalent to about 5% of the total stock of credits in the country.
• It has to be recognized that the fiscal adjustment is more cosmetic than real because the execution rate of public expenditures was very low during the first eight months of 2010 (around 42%). In other words, the authorities had already taken into account the unrealistic level of external financing and cut public spending accordingly.8 The revised law is still valuable because it would prevent any future “loss of control”, avoiding the episode that occurred during the last quarter of 2009 when expenditures jumped by almost US$500 million.
• The composition of public expenditures has been shifted in favor of the Presidency at the expense of social and infrastructure ministries. Part of this shift is explained by the decline in aid flows that were targeted to social and infrastructure sectors, and by political motives to place the Presidency at the center stage of public spending (funding highly visible projects).
From a fiscal perspective, the large increase in non‐fiscal revenues has helped to release the Government’s constraint. Yet, concerns have been raised about the economic and social returns associated to the use of those funds (mostly directed to the construction of large stadiums and hospitals), fueled by the quasi‐absence of open discussion among a wide range of stakeholders and by the need to finance future costs of maintenance and functioning that are expected to be relatively high. Most sector ministries seem also to have been by‐passed in the process. Those shortcomings have contributed to exacerbate tensions within public administration at time of budget austerity.[…]
[…] Looking forward
On the surface, the Malagasy economy seems to continue its journey toward stability (albeit not economic growth). Thanks to prudent fiscal and monetary policies, most financial indicators have remained stable, and in the quasi‐absence of violence, a segment of the economy has weakly rebounded over the past semester. As a result, the GDP growth rate
should improve in 2010 compared to the 3.7% recession observed last year.
The quest of Madagascar for economic stability –in a volatile political environment, remains fragile. The focus here given to strategic prices (petroleum products and rice), exchange rate policy, and fiscal management has illustrated that the current equilibrium might be unsettled by exogenous factors. The variations observed in key local prices and in the exchange rate are linked to recent fluctuations in the price of commodities on international markets. The shift in the composition of fiscal spending is associated to the availability of a new source of external financing. Those three strategic policy areas go to the heart of the Madagascar’s political economy because they influence a wide range of stakeholders, from farmers to oil distributors and exporters as well as public administration. Their reactions, and the Government’s response, will affect the economic and most certainly the political environment in the coming months. […]
In extenso le fichier complet au format pdf ci-après :
World+Bank+Economic+update+Oct+13+1



Mailou-x2
19 octobre 2010
Waaoooou !
Merci d’attirer l’attention du quidam sur ces rapports de la banque mondiale, rapports susceptibles d’influencer à plus ou moins brève écchéance l’attitude de la communauté internationale, vis-à-vis de la réintégration du pays dans le concert des nations.
Looking forward . . .
Que penser de cette « politique économique » de Madagascar ?
Je ne suis pas économiste, et donc me bornerai à la perception du simple béotien de la politique, l’homme de la rue.
La banque mondiale suit les évolutions et les impacts de la politique économique malgache, c’est son rôle évidemment, avec plus ou moins d’impartialité, en fonction de qui établit le rapport, et à quelle fin.
Le ton et la teneur du début du rapport me semble justes et relativement objectifs, bien que j’aurais voulu y lire un peu plus de matière sur la perception de, et l’adaptation effectuée par, le petit peuple local, sa souffrance, sa confiance, son doute sur l’avenir, ou sa résignation.
Il y a beacoup de tableaux et graphes qui rendent compte de l’état des lieux à Madagascar, et c’est le rôle de la BM effectivement de dresser l’inventaire de la situation. Mais j’aurais voulu des repères et des comparaisons à l’international.
En conséquence, à part le tebleau 1 (sommaire quant à ma soif) , est-il possible d’avoir les chiffres sur la remontée ou la dégringolade de Madagascar dans le classement des pays les moins riches à travers le monde, depuis l’avènement du pouvoir de fait actuel ?
Pitchboule qui a des talents et compétences reconnus, multiples et réels, peut-il nous déduire de ces chiffres (ou d’autres sources éventuellement) le classement ou l’évolution de Madagascar depuis un peu avant l’accession au pouvoir des « autorités de fait » actuelles.
Par ailleurs, et notamment dans ses « perpectives d’avenir » (looking forward), j’ai comme l’impression que ce rapport oeuvre à la préparation de la communauté internationale à la reconnaissance du bien fondé de la politique actuelle des tenants du pouvoir.
Et la « mère patrie » éminence grise et lobbyiste sur place auprès des instances internationales (BM), forte des expériences acquises antérieurement en Afrique, lors de la mise sur le trône, des autres dictateurs putschistes, me semble-t-il, n’est pas étrangère à l’orientation globale de ce rapport :
– On démontre qu’il n’y a pas de violence, ensuite que la paix règne dans le pays,
– que le peuple est au travail, et contribue au développement du pays, avec le soutien bienveillant du pouvoir,
– on remplace par des hommes à soi, les autorités locales et centrales, pour verrouiller les intitutions,
– on change les lois et la constituion de façon à absoudre les putschistes, de leurs forfaits,
– le temps de faire oublier les violences, les exactions lors de et après la prise de pouvoir, et on organise des élections truquées, qui légitimisent de façon incontestable les autorités de fait,
…
Et voilà le boulot,
Tout baigne,
Circulez, il n’y a rien à voir,
Les néocolonialistes et leurs valets autochtones sont implantés jusqu’à la saint Ginglin !…
Et pendant ce temps là, dormez bon peuple, la Françafrique veille sur vôt’ bonheur !
Quelle époque ! ou quelle résignation (du peuple) ! quelle trahison (des intellectuels ou de ceux qu’on qualifie d’élite) ! quel cynisme (des puissances multinationales du fric) !
« Eli éli, lama sabactani !… »
pitchboule
19 octobre 2010
Bonjour Mailou,
Vous me flattez et me surestimez en me disant capable de mener une analyse exhaustive de l’évolution de l’économie du pays … Il faudrait un gros travail de compilation des données économiques et sociales et un vrai travail de terrain qui permettrait de dépasser les seules informations statistiques que nous fournissent les orgnaismes internationaux et les organismes officiels de l’Etat …
De fait ce qui ressort ici, comme le reprochez vous même, c’est la méconnaissance des données sociales et du vécu au quotidien des gens au pays …
Par ailleurs, il est vrai que ces données FROIDES peuvent cautionner dans un sens l’action du pouvoir en place, malgré une critique à peine voilée de l’accaparement des budgets par une présidence de la HAT attachée non pas à l’efficience économique et à la préservation des investissements, mais à des investissements de propagande politicienne.
Mais il faut tout de même reconnaître, et en un sens c’est plutôt rassurant parce que sinon nous serions définitivement en situation de « failed state », que l’administration économique saitfaire tourner la machine, malgré les errements des dirigeants et la corrupton généralisée et malgré les coupures drastiques en termes de revenus et de ressources extérieures …
C’est rassurant, à mon avis, parce que cela nous dit aussi qu’il est encore des techniciens qui sont en place et qui savent faire leur boulot …