Je vous soumets ici les extraits d’un texte qui court depuis début septembre. Traitant des problèmes de la dette des économies européennes, il peut paraître en dehors du champ courant de mon blog, à savoir Madagascar. Mais en fait il peut aussi poser des éléments de réflexion sur la définition d’un projet de politique économique malgache ..
Très orienté idéologiquement, il pose toutefois des contre arguments à prendre en compte face au discours néo-libéral courant qui prône des politiques de rigueur, lesquelles parait il doivent préserver l’avenir et la compétitivité des économies européennes.
J’ai pour ma part toujours développé l’idée que ces politiques de rigueur s’avéraient suicidaires et incapables de réduire un chômage endémique, de résoudre un déficit de croissance chronique et de résorber les inégalités… Il pourrait sembler, à la lecture de ce « manifeste des économistes attérés », qu’elles soient en outre pour le moins hypocrites …
Bonne lecture …
Manifeste d’économistes atterrés, 01/09/2010
(extraits)
Le texte complet est sur le site http://economistes-atterres.blogspot.com/2010/09/manifeste-des-economistes-atterres.html
CRISE ET DETTE EN EUROPE : 10 FAUSSES EVIDENCES, 22 MESURES EN DEBAT POUR SORTIR DE L’IMPASSE
Fausse évidence n°1 : Les marchés financiers sont efficients
L’idée centrale de la théorie de l’efficience des marchés s’énonce : la concurrence financière produit des prix justes qui constituent des signaux fiables pour les investisseurs et orientent efficacement le développement économique.
Mais la crise est venue confirmer les différents travaux critiques qui avaient mis en doute cette proposition. La concurrence financière ne produit pas nécessairement des prix justes. Pire : la concurrence financière est souvent déstabilisante et conduit à des évolutions de prix excessives et irrationnelles, les bulles financières. […]
Fausse évidence n°2 : Les marchés financiers sont favorables à la croissance économique
Le ROE (Return on Equity, ou rendement des capitaux propres) de 15% à 25% est désormais la norme qu’impose le pouvoir de la finance aux entreprises et aux salariés. Cette situation déséquilibrée conduit à des exigences de profit déraisonnables, car elles brident la croissance économique et conduisent à une augmentation continue des inégalités de revenu.
D’une part les exigences de profitabilité inhibent fortement l’investissement : plus la rentabilité demandée est élevée, plus il est difficile de trouver des projets suffisamment performants pour la satisfaire. D’autre part, ces exigences provoquent une constante pression à la baisse sur les salaires et le pouvoir d’achat, ce qui n’est pas favorable à la demande. Le freinage simultané de l’investissement et de la consommation conduit à une croissance faible et à un chômage endémique. Cette tendance a été contrecarrée dans les pays anglo-saxons par le développement de l’endettement des ménages et par les bulles financières qui créent une richesse fictive, permettent une croissance de la consommation sans salaires, mais se terminent par des krachs.
[…]
Fausse évidence n° 4 : L’envolée des dettes publiques résulte d’un excès des dépenses
L’explosion récente de la dette publique en Europe et dans le monde est pourtant due à tout autre chose : aux plans de sauvetage de la finance et surtout à la récession provoquée par la crise bancaire et financière qui a commencé en 2008 : le déficit public moyen dans la zone euro n’était que de 0,6% du PIB en 2007, mais la crise l’a fait passer à 7% en 2010. La dette publique est passée en même temps de 66% à 84% du PIB.
Cependant la montée de la dette publique, en France et dans de nombreux pays européens a d’abord été modérée et antérieure à cette récession : elle provient largement non pas d’une tendance à la hausse des dépenses publiques – puisqu’au contraire celles-ci, en proportion du PIB, sont stables ou en baisse dans l’Union européenne depuis le début des années 1990 – mais de l’effritement des recettes publiques, du fait de la faiblesse de la croissance économique sur la période, et de la contre-révolution fiscale menée par la plupart des gouvernements depuis vingt-cinq ans. Sur plus long terme la contre-révolution fiscale a continûment alimenté le gonflement de la dette d’une récession à l’autre. Ainsi en France, un récent rapport parlementaire chiffre à 100 milliards d’euros en 2010 le coût des baisses d’impôts consenties entre 2000 et 2010, sans même inclure les exonérations de cotisations sociales (30 milliards) et d’autres « dépenses fiscales ».
Fausse évidence n°5 : Il faut réduire les dépenses pour réduire la dette publique
Même si l’augmentation de la dette publique résultait en partie d’une hausse des dépenses publiques, couper dans ces dépenses ne contribuerait pas forcément à la solution. La dynamique de la dette dépend en toute généralité de plusieurs facteurs : le niveau des déficits primaires, mais aussi l’écart entre le taux d’intérêt et le taux de croissance nominal de l’économie. Car si ce dernier est plus faible que le taux d’intérêt, la dette va s’accroître mécaniquement du fait de « l’effet boule de neige » : le montant des intérêts explose, et le déficit total (y compris les intérêts de la dette) aussi. Ainsi, au début des années 1990, la politique du franc fort menée par Bérégovoy et maintenue malgré la récession de 1993-94 s’est traduite par un taux d’intérêt durablement plus élevé que le taux de croissance, expliquant le bond de la dette publique de la France pendant cette période. C’est le même mécanisme qui expliquait l’augmentation de la dette dans la première moitié des années 1980, sous l’impact de la révolution néolibérale et de la politique de taux d’intérêts élevés menée par Ronald Reagan et Margaret Thatcher.
Mais le taux de croissance de l’économie lui-même n’est pas indépendant des dépenses publiques : à court terme l’existence de dépenses publiques stables limite l’ampleur des récessions (« stabilisateurs automatiques ») ; à long terme les investissements et dépenses publiques (éducation, santé, recherche, infrastructures…) stimulent la croissance. Il est faux d’affirmer que tout déficit public accroît d’autant la dette publique, ou que toute réduction du déficit permet de réduire la dette. Si la réduction des déficits plombe l’activité économique, la dette s’alourdira encore plus.
Fausse évidence n°6 : La dette publique reporte le prix de nos excès sur nos petits enfants
Il est une autre affirmation fallacieuse, celle selon laquelle la dette publique serait un transfert de richesse au détriment des générations futures. La dette publique est bien un mécanisme de transfert de richesses, mais c’est surtout des contribuables ordinaires vers les rentiers.
En effet, se fondant sur la croyance rarement vérifiée selon laquelle baisser les impôts stimulerait la croissance et accroîtrait in fine les recettes publiques, les États européens ont depuis 1980 imité les USA dans une politique de moins-disant fiscal systématique. Les réductions d’impôt et de cotisations se sont multipliées (sur les bénéfices des sociétés, sur le revenu des particuliers les plus aisés, sur les patrimoines, sur les cotisations patronales…), mais leur impact sur la croissance économique est resté très incertain. Ces politiques fiscales anti-redistributives ont donc aggravé à la fois, et de façon cumulative, les inégalités sociales et les déficits publics.
Ces politiques fiscales ont obligé les administrations publiques à s’endetter auprès des ménages aisés et des marchés financiers pour financer les déficits ainsi créés. C’est ce qu’on pourrait appeler « l’effet jackpot » : avec l’argent économisé sur leurs impôts, les riches ont pu acquérir les titres (porteurs d’intérêts) de la dette publique émise pour financer les déficits publics provoqués par les réductions d’impôts… Le service de la dette publique en France représente ainsi 40 milliards d’euros par an, presqu’autant que les recettes de l’impôt sur le revenu. Tour de force d’autant plus brillant qu’on a ensuite réussi à faire croire au public que la dette publique était la faute des fonctionnaires, des retraités et des malades.
L’accroissement de la dette publique en Europe ou aux USA n’est donc pas le résultat de politiques keynésiennes expansionnistes ou de politiques sociales dispendieuses mais bien plutôt d’une politique en faveur des couches privilégiées : les « dépenses fiscales » (baisses d’impôts et de cotisations) augmentent le revenu disponible de ceux qui en ont le moins besoin, qui du coup peuvent accroître encore davantage leurs placements notamment en Bons du Trésor, lesquels sont rémunérés en intérêts par l’impôt prélevé sur tous les contribuables. Au total se met en place un mécanisme de redistribution à rebours, des classes populaires vers les classes aisées, via la dette publique dont la contrepartie est toujours de la rente privée.
[…]
ps : je recommande à tous ceux que le sujet intéresse
de Joseph Stiglitz (Prix Nobel d’économie)
- le Rapport Stiglitz – Pour une vraie réforme du système monétaire et financier international » (2010)
- Le Triomphe de la cupidité (2010)
et bien sûr, de Amartya Sen (Prix Nobel d’économie)
- Un nouveau modèle économique. Développement, Justice, Liberté
- L’économie est une science morale



Solofoniaina
22 octobre 2014
Il ne faut pas trop rêver d’une aide qui nous aiderait à nous passer des aides.
Voici un article qui nous fera passer l’envie de solliciter les aides que ce soit de la part de l’Union Européennes, colonie purement Barack Obama ou du FMI.
BONNE LECTURE
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Le pillage occidental de l’Ukraine a commencé
by Sam La Touch April 1 2014, 09:55 Articles de Sam La Touch Ukraine Pillage FMI USA OTAN
Le pillage occidental de l’Ukraine a commencé
Le pillage occidental de l’Ukraine a commencé
Western Looting Of Ukraine Has Begun
Par Paul Craig Roberts
Traduction SLT
Il est désormais évident que les « manifestations de Maïdan » à Kiev étaient en réalité un coup organisé par Washington contre le gouvernement démocratiquement élu d’Ukraine. Le but de ce coup d’Etat est d’installer les bases militaires de l’OTAN à la frontière de l’Ukraine avec la Russie ainsi que d’imposer un programme d’austérité du FMI servant à masquer le pillage du pays par les intérêts financiers occidentaux. Les manifestants sincères et idéalistes qui sont descendus dans les rues sans être payés ont été les dupes d’un complot visant à détruire leur pays.
Politiquement l’Ukraine est une agrégation intenable de territoires ukrainiens et Russes, car des territoires traditionnels russes ont été insérés par Lénine et Khrouchtchev au sein la République soviétique ukrainienne. La Crimée, qui fut insérée en Ukraine par Khrouchtchev, a déjà fait sécession et a rejoint la Russie. Tant qu’une certaine autonomie ne leur sera pas accordée, les zones russes dans l’est et le sud de l’Ukraine pourraient également faire sécession et retourner en Russie. Si l’animosité affichée envers la population russophone par le gouvernement fantoche de Kiev continue, il pourrait y avoir beaucoup plus de sécession des territoires russophones ukrainiens demandant un rattachement à la Russie.
Le coup d’Etat imposé par Washington génère bien d’autres difficultés notamment un conflit grandissant entre le Secteur Droit (parti d’extrême droite ukrainienn, NDT) bien organisé et les laquais imposés par Washington. Si un conflit armé entre les deux groupes devait se produire, Washington pourrait envoyer de l’aide à ses laquais qu’il a contribué à faire venir au pouvoir à Kiev. Une intervention de troupes atlantistes de l’OTAN et des USA en Ukraine entraînerait une pression sur le régime russe et Poutine serait amené à intervenir pour occuper les parties russophones restantes.
Avant que les questions politiques et géographiques soient réglées, le pillage de l’Ouest de l’Ukraine a déjà commencé. Les médias occidentaux ne disent pas la vérité sur « les plans de sauvetage » du FMI. Les articles des médias, et de nombreux Ukrainiens estiment que le FMI va sauver l’Ukraine financièrement en donnant aux pays des milliards de dollars.
L’Ukraine ne verra jamais un seul dollar de l’argent du FMI. Ce que le FMI va faire va être de substituer la dette ukrainienne auprès du FMI par l’endettement auprès des banques occidentales. Le FMI va remettre l’argent aux banques occidentales, et les banques occidentales permettront de réduire l’endettement de l’Ukraine grâce à l’argent du FMI. Au lieu d’être endetté visà vis des banques, l’Ukraine sera en fait endetté auprès du FMI. Maintenant, le pillage peut commencer. Le prêt du FMI apporte de nouvelles conditions et impose l’austérité au peuple ukrainien de sorte que le gouvernement ukrainien va prélever l’argent avec lequel il devra rembourser le FMI. Les conditions du FMI qui seront imposées à la population ukrainienne précarisée seront composées de fortes baisses dans le secteur des retraites, dans les services publics, du nombre de fonctionnaires, ainsi que la baisse des subventions pour les achats de consommation de base tels que le gaz naturel. Déjà faible, le niveau de vie va chuter. En outre, les biens publics et les industries privées ukrainiennes devront être vendus à des acheteurs occidentaux.
De plus, l’Ukraine devra dévaluer sa monnaie. Dans un effort vain pour protéger sa monnaie de la dévaluation(et d’être confronté par conséquent à des prix à l’importation très élevé) par les spéculateurs qui vont se liguer contre la monnaie ukrainienne avec des ventes à découvert, l’Ukraine empruntera plus d’argent pour soutenir sa monnaie sur les marchés étrangers. Bien sûr les spéculateurs vont se retrouver avec l’argent emprunté, laissant une Ukraine encore plus endettée qu’actuellement.
La corruption étant légendaire, le résultat direct des manifestations de Maidan sera la baisse du niveau de vie des Ukrainiens, avec en plus la corruption et la perte de la souveraineté sur la politique économique du pays ainsi que le transfert de propriété ukrainienne publique et privée vers les intérêts occidentaux.
Si l’Ukraine tombe également dans les griffes de l’OTAN, l’Ukraine va également se retrouver dans une alliance militaire contre la Russie et se trouvera elle-même la cible des missiles russes. Ce serait une tragédie pour l’Ukraine et la Russie, les Ukrainiens ont des parents en Russie et les Russes ont des parents en Ukraine. Les deux pays ont essentiellement été unis sous la même bannière pendant 200 ans. Voir ces pays déchirés par le pillage occidental sous la conduite de Washington dans sa volonté d’hégémonie mondiale est une honte terrible et un grand crime.
Les dupes qui ont participé aux manifestations orchestrées sur la place Maidan vont se retrouver à la rue pour le restant de leur vie.
Lorsque les manifestations ont commencé, j’ai décrit ce qu’en seraient les conséquences et j’ai dit que j’expliquerai le processus de pillage. Il n’est pas nécessaire pour moi de le faire. Le professeur Michel Chossudovsky a déjà expliqué le processus de pillage du FMI avec beaucoup de détails. (cliquez ici).
Un dernier mot. Malgré des preuves irréfutables que l’un après l’autre des pays sont pillés par l’Occident, les gouvernements des pays endettés continuent de souscrire aux programmes du FMI. Pourquoi les gouvernements de ces pays continuent à accepter le pillage de leurs populations par les intérêts étrangers ? La seule réponse est qu’ils sont vendus. La corruption qui va s’abattre sur l’Ukraine fera que l’ancien régime pourra apparaître rétrospectivement comme un régime honnête.
Paul Craig Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor pour la politique économique et rédacteur en chef adjoint du Wall Street Journal. Il était chroniqueur pour Business Week, Scripps Howard Nouvelles Service, et Creators Syndicate. Il a eu de nombreux postes universitaires. Ses articles sur Internet sont mondialements suivis. Ses derniers livres sont, The Failure of Laissez Faire Capitalism et How America Was Lost . http://www.paulcraigroberts.org/
Solofoniaina
22 octobre 2014
sUR agoravox
mardi 13 mai – par Le Kergoat
Ukraine : Quand le FMI mène la dernière guerre coloniale
Ukraine : Quand le FMI mène la dernière guerre coloniale
La guerre déclenchée en Ukraine, rappelons le par le gouvernement de Kiev qui n’a aucune autre légitimité que celle de la force d’un coup d’état présente toutes les caractéristiques d’une guerre coloniale.
Le FMI, son bras politique Washington, son bras armé l’OTAN et son ventre mou l’UE mènent en Ukraine une guerre qui présente toutes les caractéristiques d’une guerre coloniale.
Erreur d’époque, erreur de casting, erreur de siècle, cette guerre est bien entendu vouée à l’échec.
Une guerre contre un peuple.
La guerre menée en Ukraine de l’Est est une guerre coloniale dans la mesure où d’abord, c’est une guerre contre un peuple, en l’occurence, les Russes d’Ukraine, pour lui imposer un système politique dont il ne veut pas.
Clairement les images comme les résultats des élections montrent à Donetsk comme à Lougansk que les populations présentent ne souhaitent plus être ukrainiennes. Dans les deux cas, on est autour de 90% de oui à l’indépendance, il n’y a pas « photo ». Même si on peut contester les conditions du scrutin, mais est-il facile d’organiser des élections paisibles lorsque qu’une armée qui a déjà assassiné dans des conditions atroces à Odessa, à Marioupol ou ailleurs foncent vers vos terres avec des bandes de mercenaires ? Quatre cents ont été identifiés par les Allemands, donc par le camp occidental. Il y en a probablement beaucoup plus.
Une guerre pour imposer un modèle politique extérieur.
Le modèle que le FMI veut imposer à l’Ukraine de l’Est comme au reste de l’Ukraine est celui de l’ultra-libéralisme, le même modèle qui a mis à genoux la Grèce. Il comporte le démantèlement de ce qui peut rester de service publics, des économies à tout va, financés sur l’appauvrissement général de la population.
Parmi les réjouissances, il est prévu une hausse de 50% du prix du gaz, le licenciement de 10% des fonctionnaires, pour commencer…
Une guerre pour piller les ressources.
L’Est de l’Ukraine, Donetsk notamment représente 20% environ du PIB de l’UKraine sur à peine 5% de sa superficie. Madame Lagarde a conditionné l’aide du FMI à la reprise de ce territoire exerçant ainsi un chantage sur Kiev pour qu’il fasse la guerre à la place du FMI. Ca n’en reste pas moins la guerre du FMI ; menée non par l’armée ukrainienne qui en est incapable mais par des mercenaires et des milices néo-nazies alliées à Kiev. Le FMI nous fait un remake du pacte germano-soviétique.
Une guerre pour annexer un territoire.
S’il y a bien un risque d’annexion, ce n’est point celui de quelques territoires peuplés de Russes à la Russie. Les Russes ne sont pas des chiens, comme tous les peuples du monde, comme les Ecossais, comme les Catalans, comme les Quebecquois, comme les Comriens, ils ont droit de choisir dans quel pays ils veulent vivre.
Non. S’il y a risque d’annexion, c’est celui de l’annexion de l’Ukraine par l’OTAN, c’est à dire la transformation de l’Ukraine en un protectorat américain comme hélas le sont devenus la France ou l’Allemagne. D’ailleurs l’OTAN appaludit à la guerre d’agression de Kiev contre les territoires de l’Est et envisage déjà son déploiement militaire, c’est à dire la conquête coloniale.
L’OTAN veut conquérir l’Ukraine comme César conquit jadis la Gaule, ou la Belgique le Congo !
Mais une guerre plombée d’avance.
Mais cette guerre coloniale qui ne dit pas son nom est mal engagée. Celà pour plusieurs raison.
1 – La guerre est tardive
Cette guerre coloniale intervient après d’autres guerres coloniales soit qui se sont mal terminées, Iraq, soit qui ont avorté, Syrie. L’UE vitrine légale, économique, de l’OTAN est en proie au doute. Le Royaume Unis risque de la quitter après un referundum déjà programmé sans parler des questions délicates que soulèverait une éventuelle indépendance de l’Ecosse en automne. En France, les anti-Européens du FN menacent d’arriver en tête aux prochaines élections… Bref ce n’est pas une UE en pleine forme qui voudrait intégrer l’Ukraine. C’est plutôt une UE proche de la fin.
2 – Les acteurs coloniaux sont hésitants.
Celà ne vous aura pas échappé, Obama n’est pas Jules César, François Hollande n’est pas le docteur Livingstone et Fabius n’est pas Hernán Cortés. Les atternoiements, les hésitations, les voltes-faces, les divisions – je pense aux divisions sur les attaques économiques pompeusement appelées « sanctions » contre les Russes qui n’emballent pas vraiment, par exemple les Allemands. – sont nombreux. Tout celà plombe le camp des coloniaux.
Et BHL n’est pas non plus Cicéron, mais ça, on s’en était rendu compte.
3 – En face la Résistance est forte et unie.
Au contraire des Occidentaux, la Russie est unie et déterminée derrière son chef Vladimir Poutine.
Je rapelle que 85% des Russes sont derrière Poutine quand vous n’avez pas 20% des Français derrière Hollande. Entendre ensuite notre président prétende décider pour les Ukrainiens, c’est pire que grotesque.
La démonstration de force qui vient d’être réalisée en Crimée à l’occasion du 9 mai date de la victoire soviétique sur le nazisme a été pour le moins impressionnante. La flotte russe couvrait littéralement la mer à Sebastopol.
A cette force, Poutine associe la finesse d’une diplomatie byzantine qui ne se dévoile jamais complètement. Du Grand Art.
Et la France là dedans ?
Malheureusement, notre gouvernement a encore deux ou trois guerre de retard, replongé dans une guerre froide d’un autre âge avec la Russie, et dans une guerre coloniale que je qualifierai de préhistorique en Ukraine. Du Grand Ridicule.
Sortons-en, par pitié ! Sortons du protectorat américain, retrouvons notre indépendance, retrouvons notre européanité auprès de nos Frères Russes.
Solofoniaina
22 octobre 2014
http://lemonderusse.canalblog.com/archives/2014/08/01/30333732.html
OBSERVATEUR DU MONDE RUSSE > Messages août 2014 > L’Ukraine sous la dictature du FMI
01 août 2014
L’Ukraine sous la dictature du FMI
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L’annonce de la démission du gouvernement Iatseniouk a fait mettre bas les masques au FMI et à sa mainmise sur les finances du pays. Après l’annonce de l’ambassadeur américain la semaine dernière, déplorant la démission du gouvernement, c’est Christine Lagarde, directrice américaine à passeport français du FMI qui a mis les points sur les « i », le 30 juillet, à l’establishment politique de Kiev :
« Nous attendons les résultats de la session extraordinaire de la Verkhovna rada d’Ukraine, le 31 juillet, si il y sera appelé à la tenue plus tard dans l’année d’élections générales, nous pousserons certainement, les dirigeants politiques ukrainiens à confirmer le programme de soutien actuel, et de montrer qu’ils s’engageront à respecter les obligations souscrites dans ce cadre. »
L’appel des maîtres de l’Ukraine a été entendu, étant donné que la démission du fidèle garant du FMi et des USA Iatseniouk a été confirmé dans son poste de premier et que les mesures d’aggravation de l’austérité imposées par le FMI ont été votées par la Rada, à savoir :
– la désindexation pour un an des retraites, des allocations chômages et des allocations familiales et pour les handicapés ;
– une taxe de 20 % sur le gaz ;
– une augmentation des impôts sur le tabac ;
– une augmentation de 20 % du prix des billets de train express « intercity » ;
– une réduction de 70% des crédits affectés aux corps civils de contrôle (répression des fraudes, inspection sanitaire …)
– un impôt supplémentaire de 1,5 % sur les revenus affecté au financement de l’armée et de son opération terroriste.
D’après le ministère des finances ukrainien, la guerre a déjà coûté 10 milliards de hrivna (env. 1 milliard de $) de dépenses militaires supplémentaires et 2 milliards de hrivna (env. 200 millions de $) en coût de reconstruction.
Nikolaï GUEORGUIEV
D’autres étapes sont prévues pour 2015, comme l’a annoncé le 18 juillet, le chef de la mission du FMI à Kiev, le bulgare Nikolaï GUEORGUIEV (qui dans son pays a mené, en tant que vice-ministre des finances le volet privatisations du programme de thérapie de choc de 2000-2001) :
« Le gouvernement s’est engagé en 2015, de ne procéder à aucune augmentation de salaires et de retraites au-dessus du niveau de l’inflation, tout en continuant à réduire les effectifs du secteur public, ainsi qu’à établir un contrôle serré sur les dépenses conjoncturelles ».
Ce qu’il y a de commun entre toutes ces mesures, c’est qu’aucune ne touche les oligarques, véritables chouchous du régime de Kiev, qui n’ont jamais autant eût de pouvoir sur la politique du pays, contrôlant la totalité des médias, le gouvernement, la présidence et les gouverneurs. Le programme de maxi privatisations et le gavage sur les commandes militaires ne sont qu’un début…
Maidan apportera la démocratie, la lutte contre la corruption et la prospérité, qu’ils disaient ….
Sources :
http://business.vesti.ua/63323-lagard-dovolna-rabotoj-pravitelstva-ukrainy
http://business.vesti.ua/61708-mvf-ozvuchil-novye-objazatelstva-kieva-pered-fondom
pitchboule
14 janvier 2012
Thks Pour les références Ro6gnol