Par Tsilavina Ralaindimby
Mon ami Tsilavina s’est commis à un post sur FB, que j’ai jugé intéressant de vous faire partager … Bien à vous tous
Il semble que le pays avance vers la tenue des élections suivant les nouvelles dates annoncées par la CENIT. Il semble, car des courants d’idées contraires se font toujours entendre et il faut les admettre dans le respect du pluralisme. C’est Madagascar en crise aujourd’hui : une solution trouvée, mille nouveaux problèmes qui surgissent. La meilleure solution aurait été en 2009 de laisser le tenant du pouvoir finir son mandat et tenir les élections aux dates normales. On en aurait déjà largement fini.
Certes, aujourd’hui les élections ne représentent pas la solution à tous les problèmes auxquels le pays devra faire face dans les mois et années à venir. Mais les élections sont la première étape pour revenir à l’ordre constitutionnel bafoué par le Coup d’Etat, terme admis par tout esprit empreint d’un minimum de sens éthique.
Si la dureté des effets de la crise pour l’écrasante majorité des malgaches pouvait au moins nous faire admettre que le résultat du suffrage universel est quelque chose de sacré dans l’exercice de la démocratie, dans la préservation de la paix sociale et la continuité du développement socioculturel et économique, ce serait déjà un grand pas de fait. Plus jamais ce que l’on vit maintenant.
Ce caractère sacré du suffrage universel repose toutefois sur un minimum de critères. Le premier critère se situe bien en amont du scrutin. Si le suffrage universel est sacré c’est parce que l’opinion exprimée par le choix du citoyen est sacrée. Mais comment avoir un véritable choix si on ne dispose pas de l’intégralité des informations ? Le droit du citoyen à l’information est un droit humain, fondamental. Question : quelles sont les dispositions prises pour que le droit à l’information du citoyen, de l’électeur soit respecté ? Comment sera assuré l’accès équitable des candidats aux médias publics en particulier ? Sachant aujourd’ hui que les médias privés dominants sont ancrés à des candidats, les prix du temps d’antenne risquent d’y être prohibitifs. Est-ce que la réouverture des médias privés fermés pour des raisons plus ou moins valables n’était pas parmi les mesures d’apaisement préconisées par la Feuille de route ?
Les autres critères d’un suffrage universel transparent, juste et acceptable par tous sont aussi importants. Le droit au vote signifie que les conditions sont réunies : l’information du public sur l’utilisation correcte du bulletin unique, la liste électorale crédible, la présence du dispositif de vote dans tous les endroits prévus, le contrôle de la sincérité du vote par la retranscription exacte et inviolable des résultats. La CENIT doit maintenant s’exprimer sur ces différents points pour ne pas paraître comme juste un organisme suspendu aux spasmes des politiciens alors que son véritable client, qui le jugera, est l’ensemble des électeurs, des citoyens.
Ne rêvons toutefois pas de conditions idéales et respectées. Nous avons empilé tellement de couches de complexités dans nos façons de penser et de faire qu’appliquer des idées justes et simples est devenu compliqué. Mais si ces diverses conditions sont remplies dans la majorité des lieux de vote et qu’au travers de leurs représentants dans les différentes régions, les candidats en compétition l’admettent, sont-ils d’accord pour signer un document commun où ils s’engagent à respecter les résultats et à donner une nouvelle chance à la démocratie à Madagascar ? Avant le scrutin. C’est la première exigence d’une nouvelle page à écrire et au-delà d’une compétition normale, cela grandira tous les candidats à la Magistrature suprême.
Tsilavina Ralaindimby
FB. 1er Septembre 2013


andrianjorar
2 septembre 2013
Je ne sais plus qui a dit que la vraie transition commencera avec les nouveaux élus car les vrais travaux vont commencer. Aussi éphémère soit-elle, au moins elle aura un semblant de légitimité et on pourra aborder d’autres sujets les indemnités des « mpanaty ra-kena ». J’abonde dans ce sens.
Solofoniaina
2 septembre 2013
C’est vrai au fait qu’il faut écrire une nouvelle page. Qu’est ce que nous pouvons et pourrions faire quand on nous dicte tout de l’extérieur ? Que pourrions nous faire alors ? Essayer de raviver un patriotisme ? Quel patriotisme ?
La France est la principale gagnante car elle a pu, sans se mouiiller, remettre Madagascar dans son giron ! Elle a pu éjecter tous les prétendants qui pourraient encore nuire à son DIKTAT. Et Elle a gagné car elle n’avait pas à invetsir militairement comme au Mali.
Pour les Etats-Unis, n’espérons rien car à sa place La France fait ses basses besognes.
Pour nous Malgaches qu’est ce que nous pourrions faire alors tant qu’une partie de nos concitoyens reçoivent toute la bénédiction de LA France RECONNAISSANTE envers ceux qui ont servi ses intérêts et VENDUS LEUR PAYS.
pierre
2 septembre 2013
compre- tenu des faux problèmes « interethniques » qui prévalent à Madagascar, un élection présidentielle ressemblera à un cataplasme sur une jambe de bois!!!
il faut d’abord poser une question préalanbe: « voulons nous vivre ensemble » ( Madagascar unitaire sous réserve de réformes structurelles) ou chacin s’occupe de ses problèmes (fédéralisme)
ensuite nous éliront un président.
le reste est littérature et gros de futurs lourdes mésententes!!!
MailouX2
4 septembre 2013
Merci Tsilavina de rappeler les fondamentaux :
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« l’information du public … la liste électorale crédible, la présence du dispositif de vote dans tous les endroits prévus, le contrôle … la retranscription exacte et inviolable des résultats … »
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Mais quand on sait :
– Que la CENIT n’a d’indépendante que le nom …
– Que pour ces électrions, c’est la France qui désigne en sous-main le personnel (CENIT), qui assure la logistique, fournit le matériel et le logiciel …
– Que l’on neutralisé définitivement la mouvance RA8, que les éléments les plus symboliques en ont été débauchés et achetés,
– Que les candidats adoubés par les autorités « compétentes » (aux ordres) sont qoit des poissons pilotes du putchiste, soit des assoiffés de pouvoir et des complices ou affidés des tenants actuels du pouvoir,
– Que les électeurs affamés préfèrent lécher les bottes aux puissants actuels (donc les reconduire) que de risquer à mettre au pouvoir de « nouveaux venus » potentiellement plus cupides que ceux / celles actuellement en place
…
On a du mal à croire que la crise secrétée par le dernier putsch puisse
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« faire admettre (à l’électeur lambda et aux aux avides « candidats ») que le résultat du suffrage universel [soit] quelque chose de sacré dans l’exercice de la démocratie, dans la préservation de la paix sociale et la continuité du développement socioculturel et économique … »
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Mais encore faut-il, comme le fait remarquer l’article :
« que le pays avance vers la tenue des élections suivant les nouvelles dates annoncées … »
Ainsi soit-il !
Qui vivra verra !
Amen !